Jean Patrick Capdevielle

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© Antonio Nodar / Jean Patrick Capdevielle

Cinq années d’enfance dans un immeuble de brique rouge, à la bordure interne d’un arrondissement de l’ouest parisien.

Une rue portant le nom d’un peintre académique ; l’atelier d’un tapissier de renom (en face) ; celui d’une artiste post impressionniste (deux étages en dessous)

La vielle dame deviendra grand-mère de substitution – c’est chez elle que vont se révéler, pour la première fois, les parfums de l’huile de lin et de l’essence de térébenthine qui décideront d’une vie.

Ensuite ?

Vingt-huit années d’une vie en permanence double : école/peinture ; université/peinture ; presse écrite/peinture ; pub/peinture ; photo/peinture ; route américaine/peinture…

Et, un jour, la panne, face à une toile restée blanche.

Alors, sur une guitare qui n’a jamais traîné trop loin : quatre accords, un texte d’un feuillet, une maquette, un contrat, un premier disque puis une quinzaine d’autres (et presque autant de tournées) : un détour de trente-sept ans.

Aujourd’hui : been there, done that… Retour à l’essentiel.

Une demi-douzaine de works in progress sur de grandes toiles carrées couvertes de textes, de restes animaux, de signes et de symboles.

Une juxta(super)position de matières expressionnistes en attente de l’irruption des graphismes froids qui viendront les contredire.

C’est dans cet affrontement d’un plasticisme chaotique post-moderne et de la rationalité froide d’une imagerie post-analogue que se trame, aujourd’hui enfin, la stratégie d’un destin.

Text by Soren Katchatourian