Simon Marin Petit

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© Antonio Nodar / Simon Marin Petit

http://simonmarinpetit.com

Simon Marin Petit est un jeune artiste photographe, né à Paris en 1991.

Travaillant aussi bien dans la mode qu’en collaboration avec des artistes contemporains ( Olga Kisseleva for the 250 tour Hennessy, Anida Yoeu Ali au Palais de Tokyo… ) il travaille en parallèle de ses études d’art avec les agences de Paris les plus réputées telles que Women Management, Elite, Marilyn Agency…

Fort de ses expériences en tant que photographe de mode, il entreprend de se servir des codes esthétiques de la photographie de mode pour en détourner le sens et la portée.

Par la mise en place d’un contre-dispositif de retouche consistant à révéler les signes de fragilité et vulnérabilité des mannequins qu’il photographie, il ne fait pas disparaître le dit-défaut ou l’organicité de la peau, mais le met au contraire en lumière.

Son travail et ses recherches se concentrent autour des différentes possibilités de résilience qu’offre une prise de conscience de la mort, de la fragilité du vivant, l’engageant aussi bien dans son travail d’artiste que de photographe de mode dans un rapport d’empathie à l’égard de l’altérité, en particulier vis-à-vis des sujets qu’il photographie.

Simon Marin vit et travaille à Paris.

Les étrangères

Série photographique

Le corps de la mannequin comme figure archétypale.

Un corps qui est le reflet des fantasmes et des inquiétudes contemporaines.

Si le mannequin de mode dans notre société actuelle me semble pertinent à traiter artistiquement,  je dirais que c’est parce-qu’elles incarnent un cas extrême significatif.

Ce n’est pas leur corps qui semble sacralisé. Celui qui comporte des plis, des rougeurs, des veinules sur les tempes. C’est celui inaccessible, immatériel qui serait capable de résister à leur environnement, et à ce qu’il comporte de nocif, de douloureux.

Le temps semble s’arrêter sur ces figures pâles et leur corps apparaissent vierges. Du temps, des accidents, des traumatismes passés et de ceux à venir.

L’idéal qu’elles incarnent est un être détaché de la matière, et leur corps se dissout dans une forme immatérielle dans laquelle il n’y aurait ni appréhension de l’avenir, ni nécessité de combattre dans le présent.

J’y trouve dans leur peau, la mienne, la nôtre. Celle partagée collectivement lorsque engourdis, nos corps se soumettent à la violence de la vitesse et de la performance.